Immobilier : Les plantes dépolluantes, réalité ou mythe ?

Des plantes censées “dépolluer” notre domicile, la bonne initiative naturelle a pratiquer sans modération ? Dans tous les cas, cela rend plus heureux…  

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Sur de nombreux sites internet ou encore en jardinerie, nous retrouvons de longues listes de plantes censées “dépolluer” notre domicile. En passant par les plus connues comme la fougère, le cactus ou encore le lierre, toutes ces plantes nous font la promesse de dépolluer nos intérieurs et pourtant rien ne prouve, scientifiquement, que ces plantes assainissent l’air de nos locaux.

Certains de ces végétaux auraient de multiples vertus dépolluantes cependant ceci n’est seulement qu’un argument de vente pour certaines plantes vendues en jardinerie et sur de nombreux sites internet.

Mais que dit la science à ce sujet ?

Nadine Duesco, cheffe du service qualité de l’air à l’Ademe (Agence de l’environnement de la maitrise de l’énergie) assure que les plantes ont des capacités naturelles à fixer certains polluant mais ce n’est qu’un phénomène très restreint, à proximité de la plante. Le terme “plantes dépolluantes” n’est qu’un terme purement marketing puisqu’aucun label sur ce sujet ne correspond à une réalité scientifique.

Contrairement aux idées reçues, les plantes ne permettent pas de purifier l’air d’un logement. Damien Cuny, professeur de physiologie des plantes à Lille et coordinateur du programme de recherche PHYTAIR témoigne que ces plantes ont des capacités naturelles à épurer, mais ce n’est pas suffisant pour créer un effet significatif dans un logement.

Ces plantes sont inefficaces face à certains polluants présents dans une maison comme les fibres, les métaux et certains gaz comme le radon. Nadine Duesco ajoute que la plante posée dans un coin d’une pièce capte les quelques gaz qui sont à sa portée mais elle ne pourra certainement pas dépolluer l’air ambiant.

Cependant, les plantes fixent tout de même certains polluants présents dans l’air et rejettent de l’oxygène grâce à la photosynthèse mais leur capacité est insuffisante pour parler de dépollution, selon Damien Cuny. Pour avoir une quantité d’absorption suffisante il faudrait alors une jungle à domicile selon le chercheur, ce qui n’est dans tous les cas non envisageable et pas souhaitable. Pour éliminer les polluants d’un logement, la manière qui reste la plus efficace reste la ventilation et l’aération de ce dernier.

Dans le cadre de l’étude PHYTAIR, les scientifiques ont expérimenté 3 plantes réputées pour assainir l’air intérieur : le lierre du diable, la plante araignée et le dragonnier de Madagascar. Celles-ci captent du monoxyde de carbone, du benzène et du formaldéhyde. Bien que les concentrations de polluants diminueraient entre 30 et 90% en leur présence sur une période de 24 heures, leurs effets ne sont pas les mêmes en conditions réelles. Dans un lieu de vie aéré et ventilé, les résultats sont complétement différents. Par exemple, pour une pièce de 10m², l’étude révèle que 3 ou 4 plantes n’auraient aucun fait réel sur les polluants intérieurs.

De plus, une étude Danoise affirme que d’autres facteurs modifient le taux de captation de ces plantes comme son espèce, l’intensité lumineuse et la concentration en Composés Organiques Volatils (COV).

Bien que les plantes ne soient pas prouvées comme dépolluantes par la science, elles possèdent néanmoins plusieurs bienfaits.

Les plantes vertes sont idéales au bureau puisqu’elles sont apaisantes, elles facilitent la concentration et amenuisent le stress.

Des études prouvent que les plantes aident à diminuer les effets nuisibles des champs électromagnétiques comme la fatigue et les maux de tête. Parfaites pour décorer votre bureau, à proximité de vos outils informatiques, et pour stimuler votre créativité.

Leur couleur verte apaisante est également un facteur d’impact bien-être.

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