Comment éviter le refus de votre prêt immobilier ?

Vous avez un projet d’achat immobilier ? Avec le durcissement des conditions d’emprunt, il est nécessaire de bien suivre quelques règles …

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Vous souhaitez acheter un logement et enfin arrêter de jeter l’argent du loyer par les fenêtres ? Vous avez donc rassemblé en amont vos trois derniers bulletins de salaires, les derniers devis d’imposition, votre justificatif de domicile ainsi que vos documents qui attestent votre épargne. Vous pouvez donc vous diriger vers votre banque et demander un prêt immobilier.

Mais attention, avec le durcissement des conditions d’emprunt, faire le moindre faux pas peut vous conduire au veto…

C’est pourquoi pour éviter de vous voir refuser un emprunt, pensez bien à ces quelques conseils.

Soignez votre apport et alignez votre budget sur vos revenus

Essentiel pour obtenir un prêt, commencez par l’apport. Pour savoir combien d’apport vos disposez, additionnez les sommes d’argent stockées partout. Que ce soit dans votre livret A, PER, PEE, PEL, PEA, assurance-vie ou encore vos billets cachés dans votre tirelire sous votre lit, tout compte ! En général il est nécessaire d’avoir 10% de votre valeur de bien, incluant les frais de notaire en apport. Il est toutefois conseillé d’avoir 15% ou plus. En revanche si votre apport est inférieur à 10% vous risquez de vous voir refuser votre prêt. En effet, cet argent permet de rassurer votre banquier. Si ce dernier est inquiet, il ne prêtera pas.

Une fois votre apport calculé, il est important de savoir ce que vous allez pouvoir emprunter en considération de vos revenus. Votre banque prend en compte tous vos revenus y compris votre treizième mois pour faire une estimation de votre revenu mensuel de base. C’est grâce à cela qu’elle va pouvoir calculer les mensualités maximales que vous pourrez supporter.

Tenez votre budget au quotidien

Si votre banque est si prudente avant de vous prêter l’argent nécessaire pour votre investissement c’est bien parce qu’elle veut être sûr que vous la remboursiez. Cette dernière ne prend pas en compte votre loyer actuel comme une charge puisqu’une fois propriétaire, il sera remplacé par le remboursement du crédit. Cependant, elle prendra bien soin d’étudier le saut de charge. Cela désigne la différence entre le loyer que vous payez actuellement et les mensualités de votre crédit immobilier. Le but étant de s’assurer que le crédit que votre banque vous accorde ne soit pas un poids trop lourd par rapport à votre train de vie de demain.

Par exemple si votre loyer actuel est de 900€ et que vous sollicitez un prêt de 1000€, le saut de charge sera de 100€.

En résumé, plus votre mensualité sera proche de votre loyer actuel, mieux ce sera. Votre banquier se dira qu’à priori, il n’y aura pas de problème de remboursement. En revanche, si votre saut de charge est élevé vous avez intérêt à avoir un excellent dossier et des finances saines pour prouver votre sérieux.

Découverts, crédits et jeux d’argents ne sont pas vos amis

Bien évidement votre banquier voit tout ! Pour éviter que votre dossier ne coule comme le Titanic, vos relevés doivent prouver que vous savez correctement gérer vos finances. En sommes, évitez un maximum les découverts. Bien que cela puisse arriver à tout le monde, cela est une alarme pour votre banquier qui l’interprète comme un signe de faiblesse financière et donne l’impression que vous ne savez pas gérer votre budget. Pire ! Que vous vivez au-dessus de vos moyens…

Les crédits à la consommation ou les paiements en plusieurs fois, bien qu’ils soient souvent proposés en magasin et sur internet sont loin d’être vos alliés lors de votre demande de prêt.

Les jeux d’argent, les amendes, impôts impayés et les gros retraits de liquide sont autant de signaux négatifs à éviter !

Pensez toujours que votre banquier ne va pas se contenter de vous entendre dire qu’il n’y a pas plus sérieux que vous, que vos amis vous surnomment “l’as des finances” et que la rigueur est votre deuxième prénom. Il va surtout éplucher vos derniers relevés bancaires. De ce fait, prenez grand soin d’analyser votre situation pour éviter perte de temps et désillusion. Soyez rigoureux dans votre gestion quotidienne.

Ayez une situation professionnelle stable

L’ancienneté dans l’emploi et la stabilité des revenus sont des critères pour que votre dossier soit accepté. De ce fait, si vous êtes en CDD ou indépendant ne possédant pas deux à trois ans de bilans, vous risquez d’avoir plus de difficulté à obtenir un accord avec votre banque.

Que faire en cas de refus de prêt immobilier ?

Si votre dossier est refusé, plusieurs options s’offrent à vous. Si la date de la condition suspensive d’obtention de crédit est encore loin, vous pouvez interroger une nouvelle banque pour espérer obtenir un crédit. En revanche, si la date butoir est proche, il est préférable de prévenir votre notaire immédiatement et produire une ou des lettres de refus de crédits pour éviter de perdre votre séquestre et mettre en jeu la clause pénale inscrite dans le compromis de vente.

Dans tous les cas pas de panique, puisque dans certains cas un refus de prêt ne signifie pas que l’opération tombe à l’eau. En effet, certains emprunteurs ont obtenu leur prêt avec persévérance. Il est possible d’obtenir un délai supplémentaire avec le vendeur pour présenter une offre de prêt en signant un avenant. De plus, passer par un courtier peut aider certains profils à s’adresser au bon établissement.

Pour conclure, mieux cibler vos recherches de banques et bien préparer votre dossier en fonction de ces différents critères vous éloignera de la douloureuse lettre de refus de prêt.

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